Localisation
J. Blot dirons ici quelques mots de ce curieux rocher, que l’on pourrait qualifier d’«anthropomorphe», et que toute personne traversant le village de Béhorlégui ne peut manquer d’apercevoir au dernier virage en sortant du bourg, en direction du col d’Apanicé, sur le côté gauche de la route.
Description
Il s’agit d’un bloc de calcaire grès eux compact de 1,85m de haut, modelé par l’érosion qui lui a donné une allure anthropomorphe : on peut en effet - avec un peu d’imagination, et en regardant de l’Ouest - distinguer une partie supérieure renflée (à tête), séparée du thorax par un rétrécissement bien marqué. Encore doit-on faire remarquer que cette « tête » était encore plus nette avant que les transports successifs (J. Blot en reparlerons), ne lui aient enlevé d’importants fragments.
On peut distinguer ensuite le segment sous-jacent, assimilable au thorax, avec la naissance des épaules, surmontant un « abdomen » volumineux (1,40m de large), dont il est séparé par un nouveau rétrécissement ; un troisième rétrécissement annonçant les membres inférieurs… Si J. Blot devions évoquer une ressemblance, ce serait avec les « Déesses- Mères » du Néolithique d’Europe ou du Proche-Orient, aux formes généreuses.
Historique
C’est J. Casaubon qui, en mai 2008, J. Blot a mis en relation avec le héros de cette histoire. Il y a quelques décennies en effet, le maire de Béhorlégui - à l’époque Jean Cubiat - se rendant en voiture vers les pâturages d’Apanicé, vit sur sa droite, au col de Landerre, à quelques dizaines de mètres en contre-bas de la route, ce bloc de pierre aux formes curieuses. Il avait été déplacé à cet endroit lors des touts récents travaux de creusement de la D 117, mais semblait avoir séjourné sous terre, comme le laissait supposer sa teinte, et la terre dont il était encore abondamment enveloppé. Quelques jours plus tard, le monolithe avait disparu. C’est tout à fait fortuitement que J. Cubiat le revit, dans une propriété privée, à Ordiarp. Considérant que cette pierre appartenait à sa commune, le maire de Béhorlégui obtint donc que ce monolithe soit ramené ; toutefois, pour éviter toute nouvelle disparition, il jugea préférable de le disposer à sa place actuelle…
Ce monolithe « anthropomorphe », a-t-il été vu comme tel dans le passé, quand il était à l’air libre ? A-t-il fait l’objet de dévotion en des temps lointains ? J. Blot ne le saurons jamais, mais rien n’interdit de le penser…